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mercredi 24 juin 2009

INCESTE : STATISTIQUES ET ANALYSES

Actualité criminologie


En France, deux millions de personnes seraient victimes d'inceste
France > viol, législation, statistique
Article posté par Stéphane Bourgoin le Jeudi 29 janvier 2009

" Alors qu'aucune statistique nationale n'existe sur les victimes d'inceste, une association brise le silence en publiant une enquête sur ces abus sexuels. D'après cette dernière*, 3 % des Français déclarent avoir été victimes d'inceste, soit près de 2 millions de personnes. Et un Français sur quatre connaît au moins une personne qui a été touchée par un inceste dans son entourage. Interrogés au sujet de la réaction à avoir face à une situation d'inceste, 60 % des sondés affirment qu'ils attendraient d'avoir la preuve de ce que dit le mineur avant de le révéler aux autorités. C'est l'Association internationale des victimes de l'inceste (AIVI) qui a commandé ce sondage à l'institut Ipsos, dont les conclusions révèlent l'ampleur du phénomène. L'association de victimes pointe du doigt un véritable fléau, qui touche tous les milieux sociaux.

Tabou

C'est justement pour "mieux prévenir et mieux sanctionner l'inceste" que la députée UMP Marie-Louise Fort plaide pour son inscription dans le code pénal, dans un rapport qui doit être présenté mercredi à l'Assemblée nationale. Le rapport - qui a été commandé par le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé - rappelle que la législation actuelle ne réprime pas l'inceste ni les agressions sexuelles incestueuses en tant que telles, les actes incestueux étant aujourd'hui "considérés dans un tout que sont les viols d'une part, et les autres agressions sexuelles d'autre part". D'après le sondage commandé par l'AIVI, les Français se prononcent d'ailleurs massivement pour l'inscription de l'inceste dans le code pénal : 91 % y sont favorables, dont 59 % très favorables.

Pour lever le "dernier tabou français", Marie-Louise Fort juge nécessaire "une action résolue tant sur le plan pénal et judiciaire que dans l'éducation nationale, le monde de la santé et de l'action sociale". Les solutions prévues dans le rapport souhaitent, selon la députée, "répondre à deux interrogations majeures et parallèles : comment lutter contre l'inceste ? (évolution du code pénal, prévention et détection) et comment mieux accompagner les victimes et faciliter leur résilience ? (simplifier et améliorer le parcours judiciaire, faciliter l'accès à l'offre de soins)". "

* Sondage Ipsos réalisé les 16 et 17 janvier dernier par téléphone auprès d'un échantillon représentatif de 931




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